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C’est le 06 août que nous arrivons sur l’archipel des Canaries. Graciosa, Gran canaria, Tenerife, La Palma, Gomera, chaque île est singulière et possède sa propre flore et faune qui font la diversité de l’archipel. A Chaque île son délire et sa cuisine ! Une cuisine simple, populaire et traditionnelle qui trouve son influence dans l’héritage des Guanches (Les premiers Canariens), les traditions latino-américaines, surtout celle du Venezuela (avec par exemple « Las Arepas », des crêpes à la farine de maïs). Une cuisine conviviale, généreuse avec des sauces, des plats copieux, du fromage, du vin, du café…

Au commencement, il y avait le Mojo !

Le mojo incarne à lui seul l’âme et la culture Canarienne. Il est vraiment devenu pour nous le symbole gastronomique de l’archipel. Ingrédient indispensable, cette sauce colorée plus ou moins piquante est la touche finale à chaque recette !
Cette sauce est si populaire qu’il y a même une chanson ! L’histoire raconte que beaucoup de voyageurs ont tellement aimé cette sauce endiablée qu’ils ont essayé, sans succès, d’emporter la recette… Mais bon, ici c’est Sail Eat ! Nous allons vous dévoiler les secrets de cette sauce.

Les recettes sont variées. Tout dépend de l’île où on se trouve, mais les deux recettes que l’on trouve le plus souvent sont le « mojo rojo » et le « mojo verde ».
Les éléments de base qui entrent dans la composition du mojo sont l’huile, le vinaigre et l’ail. Ce sont les ingrédients clés. Ensuite, selon le type de mojo que l’on veut obtenir on peut y ajouter d’autres produits : paprika, coriandre, poivrons, piments…

Une sauce qui vous changera du ketchup!  Par ici pour découvrir la recette : http://www.saileat.fr/2017/10/23/recette-mojo-rojo-verde/

Le mojo forme avec les pommes de terre un couple très populaires : Las Papas Arrugadas. Que l’on retrouve, comme plat, ou accompagnement.

Recette de las papas Arrugadas :

-Bien laver les pommes de terre sans les peler.Mettre les pommes de terre dans un fait-tout avec le sel (environ 100g pour 1kg de pommes de terre) et un morceau de citron.
-Ajoutez de l’eau jusqu’au niveau des pommes de terre et les mettre sur le feu à cuire.
-Une fois cuites, videz l’eau et les remettre sur le feu en les secouant jusqu’à les sécher (environ deux minutes).
-Retirez les pommes de terre du feu et laissez-les couvertes avec un torchon.

Au port de Las Palmas, sur le ponton le mojo fait l’unanimité ! Nous nous retrouvons avec l’équipage Karemo, une jeune famille d’aventurier (Olivier, Marine, guigui, phiphi, des chevaliers, des princesses ), et on se raconte nos histoires, nos rencontres, en dégustant le mojo à la cuillère…Toujours de très belles soirées, un peu arrosées qui nous font oublier notre défaite au volley contre Olivier et le couple belge. (Camille et Damien).

Par ici pour découvrir le Voyage de Karémo : https://www.voyagedekaremo.com/

Egalement de grande tradition et de toutes les circonstances, le Gofio !

Le Gofio est un aliment pré-hispanique héritage culinaire des Guanches (les premiers Canariens). Les anciens élaboraient différents types de Gofio, à partir d’orge, de blé…Quelle que soit la variété utilisée, le résultat est toujours le même, un mélange de grains torréfié et moulu à la pierre, auquel ajoute une pincée de sel. Les Guanches utilisaient un sac à pétrit (Zurron) pour le malaxer et le transporter. Grâce à son apport énergétique, il a longtemps constitué la base de l’alimentation et a été très utile pendant les périodes de pauvreté, de famine ou guerre civile espagnole.

Aujourd’hui la façon la plus courante de le préparer consiste à le mélanger avec du lait, des bouillons ou de la soupe, pour former une crème ou une pâte liquide. On peut le servir seul ou avec des légumes. Nous avons particulièrement apprécié le » gofio de pescado » servi avec des oignons crus que nous avons dégusté à Porto Nieves (Gran Canaria).

Le Queso de Flor, un fromage particulièrement apprécié à bord.

Notre passion pour le fromage, nous conduit dans le nord de Gran Canaria, ou le Queso de flor un des fromages les plus réputés est produit. Ce fromage est élaboré à partir du lait caillé de brebis auquel on ajoute des essences végétales provenant de la fleur du chardon. On laisse maturé pendant 2/3 semaines…et le résultat est oufti ! Sur la table d’un Canarien, il y a des aliments qui ne manque jamais et le fromage ne fait pas exception. A bord de Sedna, nous utiliserons souvent ce fromage jusqu’à notre arrivée au Maroc, ou le dernier « queso » finira fondu sur des tranches de Lomos dans un pain marocain.

LA banane, LE fruit de la Palma.

Le climat des Canaries est particulièrement propice à la culture de fruits tropicaux. Mais le plus caractéristique, surtout sur l’île de la Palma est sans aucun doute, la banane. Les plantations s’étalent à perte de vue ! Nous visiterons celle d’Erasme, qui nous expliquera le processus de production des plants. Puis nous ferons la rencontre de Mathias, dirigeant d’une coopérative qui conditionne et exporte selon des critères de qualités une bonne partie des bananes de la région. Elle jouit d’une telle réputation qu’elle est exportée vers plusieurs endroits de la planète et même chez nous en France !

Une rencontre singulière : El vino de Tea 

Pour accompagner toutes ces découvertes, nous vous invitons à découvrir une curiosité œnologique. El vino de Tea. C’est dans la région nord-ouest de La Palma, que nous rencontrons Loïc, un amoureux de l’île, de ses produits et de ses vins. C’est autour d’une table qu’ensemble nous dressons la liste des « incontournables » à faire sur La Palma. Et El vino de Tea est un incontournable !
Ce vin est déconcertant, attrayant et unique. Il est élaboré dans des réservoirs appelés « pipas » (nom donné aux barriques sur l’île) faites avec le bois du cœur du pin des Canaries…ou « pin de Tea ». Il donne au vin de fort arôme de résine et lui donne une grande personnalité. La deuxième bouteilles ouverte confirme notre plaisir pour ce vin, et la liste des « incontournables » se rallongent !

La Finca la Laja : vous prendrez bien un petit café ?

Niché à l’ombre des pins de la vallée d’Agaete, 200 hectares de terres cultivées et aménagées en terrasse. La finca la Laja (appelé aussi la Bodega los Berrazales) est le dernier endroit d’Europe ou l’on cultive encore le café.
Nous découvrons cette endroit unique, de plus de 200 ans d’histoire avec un grand amateur de café, Benjamin dit « Ben Jamon ». Le café est 100% arabica, une espèce qui comporte le moins de caféine mais le plus d’arôme.
La production est modeste et se limite à 1 500kg par an, ce que l’on comprend mieux quand on sait qu’il faut 7 kilos de café cerise (le fruit de la plante) pour produire un kilo de café. Du fruit à la graine, des vrais poupées russes. Tous les fruits sont cueillis à la main, puis mis à sécher pendant un mois, et enfin grillés. Ce café doux a réveillé tous les matins notre amateur de café le tenant éveillé pendant de longues, très longues parties de BANG !

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