Quatre jours au Maroc à Dakhla c’est bien trop rapide pour découvrir une gastronomie aussi riche et complexe que la cuisine marocaine. En aussi peu de jours, il n’a pas fallu chômer ! Dans cet article, nous allons vous partager nos conversations, nos découvertes, nos rencontres culinaires qui sont à l’image du pays : généreuses, colorées, parfumées, subtiles.
Dakhla :
Ville du Maroc ? Du Sahara occidental ? Chacun à sa vision du monde, dans tous les cas c’est une ville convoitée et pas uniquement par les kites-surfeurs…Néanmoins, nous avons pu nous rendre compte que la cuisine marocaine reflète l’histoire complexe du pays et les différentes populations qui s’y sont installées. Berbères (tagine), Bédouins (dattes), Maures (huile d’olive), Arabes (épices), Anglais (thé)…tous ont importé et apporté une vraie richesse à cette cuisine reconnue dans le monde entier.
Au Maroc, la cuisine est une affaire de femme !
Après toutes nos escales européennes où nous étions entre hommes derrière les fourneaux, pour la première fois nous étions en minorité. C’est Fouzia, LA chef du restaurant La Maison du thé qui nous a partagé son savoir-faire et ses petits secrets. Fouzia ignore les livres de recettes et les dosages précis, la cuisine marocaine est simple, mais ses variantes sont infinies. Il y a autant de « couscous que de villages », autant de recettes, de secrets, jalousement gardés…
La cuisine marocaine se compose de produits peu coûteux, qui par l’art des épices, des herbes, des secrets se transforment en véritables festins. Nous avons rencontré Fouzia, un vendredi. Et au Maroc, le vendredi c’est couscous ! Un véritable festin aux origines berbères venu d’Afrique du Nord devenu populaire dans de nombreux pays.
Le couscous :
Le plat de base consistait en l’association du couscous (céréale) et des pois chiches (légumineuses), mais sans viande, la légumineuse jouant ce rôle. Aujourd’hui, le couscous est habituellement servi avec de la viande et une potée de légumes.
Le couscous est l’association de deux plats :
1-Un plat de semoule de blé cuite à la vapeur dans un couscoussier, agrémentée ensuite avec un corps gras (beurre, beurre rance, huile d’olive), et simplement salé. Suivant les recettes, on y adjoint : pois chiches, petits pois, raisins secs…
2-Un plat de légumes tels que courgettes, oignons, carottes, navets, tomates et de viandes cuites ensemble, rissolées avant de mijoter dans un bouillon épicé.
Suivant les recettes, géographiques ou familiales, certains ingrédients sont absents, d’autres ajoutés ou remplacés, si bien que deux couscous ne se ressemblent jamais.
Attention ! Respectons les traditions ! 😉
Le couscous se prépare avec UN seul type de viande, car le bouillon et la semoule qui cuit à sa vapeur s’imprègnent de son arôme. On peut ainsi déguster des couscous à l’agneau, au poisson, au poulet…OK ! Mais en France, il n’est pas rare de trouver, des couscous où viandes rouges et blanches, poissons, boulettes et merguez se mélangent…Il y a trop de monde, on en perd les saveurs ! D’ailleurs, le couscous royal est une parfaite invention touristique…
La réalisation du couscous prend du temps, alors si vous avez 2 bonnes heures devant vous, lancez-vous !
Par ici pour découvrir la recette de Fouzia : http://www.saileat.fr/2017/10/23/recette-couscous-a-marocaine/
La cuisine marocaine est gourmande ! Et le sucre à une place de choix.
On le retrouve dans de nombreux mélanges « sucrés – salés » avec des fruits dans les préparations, dans les fameuses pâtisseries marocaines très variées souvent à base de miel et d’amande dont la réputation n’est plus à faire et bien sûr dans le thé à la menthe. Il n’y a pas de version « light » pour le thé à la menthe, il faut du sucre ! Simple à faire en apparence, mais plein de raffinement, le thé à la menthe est de tous les instants au Maroc.
Après une journée d’expédition, dans les lagunes, le désert, les sources d’eau chaude qui revigore les corps fatigués, nous nous sommes réconfortés en dégustant le msemen. Le msemen est une sorte de crêpe très feuilletée. C’est une spécialité du Maroc de l’Ouest. Le procédé est assez long et fastidieux toujours réalisé avec soin par des mains de femme. Le msemen est vraiment consistant et son feuilletage est surprenant. Pour les plus gourmands d’entre vous, vous devez y ajouter, l’amlou une sorte de pâte a tartiné, mélange de cacahuète et d’huile d’argan. Du lourd ! Et après une telle journée, une sieste est bien méritée !
Vous voulez réaliser des msemens ? Découvrez la recette de notre partenaire 750g : http://www.750g.com/recettes_msemen.htm
Retrouvez toutes nos photos par ici : https://www.facebook.com/pg/saileatfr/photos/?tab=album&album_id=777407872441905
Notre escale n’est pas passée inaperçue ! Merci Anaïs Lefébure & Le Huffpost Maghreb pour l’article : http://www.huffpostmaghreb.com/2017/09/18/trois-jeunes-francais-etape-dakhla-tour-monde-culinaire-voile_n_18029988.html